Les carnivores et les Oméga 3
- Mélanie
- 18 févr.
- 3 min de lecture

Les Oméga 3 sont des acides gras essentiels qui jouent un rôle conséquent sur l'inflammation dans le corps et qui sont indispensables à certaines fonctions métaboliques. Ils sont dits essentiels car ils ne sont pas fabriqués par l'organisme.
Les Oméga 3 agissent, entre autre, sur les troubles digestifs, les troubles cutanés, les troubles neurologiques et sont un soutien pour le système cardiovasculaire, le système rénal, le système immunitaire, le système articulaire, la croissance, la gestation, la gériatrie, la vision ainsi qu'en cancérologie.
Dans les rations ménagères, il est souvent proposé de complémenter le chat et le chien en Oméga 3 avec de l'huile de Colza et c’est également souvent cette dernière qui est utilisée comme apport dans les croquettes. Mais savez-vous que les carnivores ne métabolisent pas correctement les huiles végétales ? En effet, dans les huiles végétales, les Oméga 3 sont sous la forme d'ALA (Acide Alpha Linoléique) et ils nécessitent une cascade enzymatique afin d'être transformés en EPA (Acide Eicosa Pentaénoique) et en DHA (Acide Docosa Hexaénoique). Cependant l'activité des enzymes désaturases et élongases - qui est l'activité qui permet cette transformation - est presque inexistante chez le chat et très faible chez le chien en bonne santé, ce qui signifie qu'ils n'ont pas les enzymes nécessaires pour métaboliser ces huiles. Il convient donc de les complémenter directement avec les ressources dont ils ont besoin et qui ne nécessitent pas de cascade enzymatique qui sont le DHA principalement et l'EPA (pour ce dernier son intérêt est plus ciblé) que l'on retrouve dans les sardines entières fraîches ou congelées, les petits poissons gras déshydratés (sardines, anchois, maquereaux et harengs), les huiles de poissons (sardine, anchois, maquereau et hareng de préférence à cause du risque plus élevé d’intoxication aux métaux lourds avec les gros poissons comme le saumon par exemple), l'huile de krill ou l'algue Schizoschytrium. Dans mes accompagnements, je privilégie l’algue Schizoschytrium qui est une ressource traçable (car cultivable en bassin d’eau de mer), renouvelable, écoresponsable et sans risque d’intoxication aux métaux lourds.
En ce qui concerne les herbivores, ces derniers peuvent être supplémentés avec des huiles végétales comme l’huile de Cameline, de Chanvre, de Lin ou de Colza car ils ont des enzymes nécessaires pour gérer les Oméga 3 végétaux.
Un carnivore nourrit aux croquettes industrielles, à la pâtée ou au Barf (viande crue) et qui ne reçoit pas de poisson gras aura des carences en DHA et EPA et il conviendra donc de le supplémenter avec les ressources marines proposées ci-dessus. Par ailleurs, si le chat ne reçoit pas de poissons gras pendant 15 jours, il sera carencé en Oméga 3 et cela peut engendrer des problèmes de santé à moyen ou long terme.
Par ailleurs, nous entendons également parler des Oméga 6 qui eux sont pro-inflammatoires. Ceux-ci sont également importants car ils permettent, entre autre, le maintien d'un bon système immunitaire, d'un bon fonctionnement du cœur, d'une peau saine et de lutter contre le cholestérol. Toutefois, ils sont en suffisance dans la nourriture de nos petits compagnons. Il ne convient donc pas de complémenter les carnivores avec des Oméga 6 afin que la balance Oméga 6 et Oméga 3 reste équilibrée (4:1 = maximum quatre Oméga 6 pour un Oméga 3) car un excès d’Oméga 6 favorise l’inflammation chronique et par conséquent un environnement favorable au développement de certaines maladies.
Les Oméga 3 sont très sensibles à la lumière, à la chaleur et à l'oxydation. Ils convient donc de les conserver dans des conditions adéquates. Pour ce qui est de la conservation des huiles de poissons en bouteille (à éviter), il convient de les mettre au réfrigérateur afin qu'elles ne rancissent pas trop rapidement. L'idéal serait toutefois qu'elles soient sous forme de flacon doseur dits «airless» (afin d’éviter le contact avec l’air) ou de capsules molles que vous pouvez percer et mélanger à la nourriture de votre petit museau.
Pour rappel :
- le chat est un carnivore stricte
- le chien est un carnivore opportuniste
- le furet est un carnivore très stricte
Vous avez des questions ou vous souhaitez que votre compagnon à poils, à plumes ou à écailles soit accompagné avec la naturopathie ? N’hésitez pas à me contacter sous l’onglet contact
Bien à vous
Mélanie – L’âme agit du Vivant
Naturopathe animalière
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