La vaccination raisonnée pour nos chats & nos chiens
- Mélanie
- 14 juin 2023
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 nov. 2023
La vaccination est un vaste sujet qui peut vite partir dans tous les sens étant donné que les avis sur ce sujet divergent énormément. Nous n’avons cependant pas toujours une vision claire de ce que cela peut engendrer, alors mon but ici est de simplement transmettre des informations et non de me positionner car chacun est libre d’agir comme il le souhaite.
En France, en Suisse et en Belgique, hormis le vaccin contre la rage pour voyager à l’étranger, aucun vaccin n’est obligatoire.
Il est nécessaire de protéger nos animaux contre certaines maladies et il est particulièrement important de le faire pendant la 1ère année de leur vie. Pour vous informer sur le sujet, vous pouvez vous référer au protocole 2018 sur la primovaccination du chaton et du chiot (voir notes en bas de page).
Il convient d’être vigilant avec certains rappels proposés chaque année car ceux-ci peuvent entraîner une sur-vaccination qui n’est pas bénéfique pour nos animaux. Vous pouvez vous renseigner sur les travaux du Dr Ronald Schultz et sur les publications des associations indépendantes européenne ABCD, américaines AAHA et AAFP et internationale WSAVA.De plus, il convient également de tenir compte des effets secondaires qu’entraîne la vaccination car, comme avec tout médicament, le corps peut réagir. Il est donc essentiel d’observer son animal à la suite d’une vaccination et de signaler toute réaction anormale au vétérinaire telle que : changement de comportement, réaction locale à l’injection, fièvre ou perte d’appétit et problèmes digestifs qui se prolongent, etc... Il faut cependant savoir que des réactions vaccinales peuvent être observées même plusieurs années après. Par ailleurs et pour votre information, la même dose est injectée à un Yorkshire ou à un Dogue allemand...
Savez-vous que vous pouvez demander à votre vétérinaire un VacciCheck qui est un titrage d’anticorps ? Ceci est une analyse sanguine qui permet de contrôler les anticorps afin de savoir si votre animal est immunisé contre la maladie ou s’il a besoin de faire un rappel. Le résultat est disponible en 15 à 20 minutes et il n’y a donc pas besoin de revenir chez le vétérinaire étant donné que, si la vaccination est nécessaire, elle peut se faire à la suite des résultats. Pensez cependant à demander le VacciCheck à l’avance car ce n’est pas fréquemment demandé et utilisé et les vétérinaires n’en ont pas forcément en stock. Ce titrage peut se faire pour l’Hépatite de Rubarth, la Parovirose et la Maladie de Carré pour les chiens et pour le Typhus, l’Herpès virus et le Calicivirus pour les chats ainsi que pour la Rage. Même si cette solution est un peu plus coûteuse, elle est essentielle pour la santé des animaux car la sur-vaccination affaiblit leur système immunitaire et le but en naturopathie est d’avant tout le préserver.
Il est aussi intéressant de se poser ces 3 questions :
- En tant qu’humain, nous demande-t-on de faire des rappels pour le tétanos, la rubéole ou par exemple la coqueluche chaque année ?
- Et donc, pour quelles raisons nos animaux devraient-ils se faire vacciner chaque année ?
- De plus, une protection vaccinale peut-elle réellement disparaître au bout de pile 1 an ?
Par ailleurs, le Dr Ronald Schultz, vétérinaire immunologue à l’Université du Wisconsin-Madison aux Etats-Unis, dit que l’immunité durerait même jusqu’à 7-9 ans et souvent toute la vie pour certains vaccins.
Il est certain que nous souhaitons que nos petits compagnons soient bien protégés, cependant, il convient aussi de prendre conscience de ce que peut engendrer la sur-vaccination :
Une accumulation des toxines et la saturation des organes → ce qui amène à une fatigue des organes et un affaiblissement du système immunitaire, d’où l’importance de drainer le foie après chaque vaccination (nous en parlons ici avec Valérie Catala https://www.youtube.com/watch?v=kpfalXo0gzM)
Des chocs anaphylactiques
Des œdèmes
Des convulsions
Des polyarthrites rhumatoïdes
Des maladies auto-immunes
Des colites
Des affections cutanées
Des démangeaisons
Des maladies du système nerveux
Des inflammations des reins
Des allergies diverses
Des fibrosarcomes du site d’injection
Etc...
En outre, il convient de changer le site d’injection à chaque vaccination (ou lors de toute autre injection) afin d’éviter le développement d’un fibrosarcome du site d’injection qui est une tumeur du tissu conjonctif maligne, très agressive, mal délimitée et de plus en plus fréquente particulièrement chez les chats qui font partie d’une lignée génétique susceptible de développer ces tumeurs. De plus, il semblerait que dans 10 à 28% des cas, des métastases se développent notamment au niveau des poumons qui est leur site préférentiel, suivi des nœuds lymphatiques, puis des organes abdominaux tels que les reins, le foie, la rate et l’intestin. La zone inter-scapulaire (située entre les 2 omoplates) est un secteur sensible proche de la colonne vertébrale et qui est enclin au développement de masses sous la peau. C’est un site d’injection que l’association européenne ABCD demande d’éviter et c’est la raison pour laquelle de nouvelles recommandations vaccinales ont vu le jour. Il est recommandé de choisir des sites appropriés tels que le flanc, la cuisse ou la patte car dans le cas où un sarcome se développe, il est plus facile de le retirer et cela permettrait éventuellement d’amputer le membre afin que la tumeur cesse sa propagation si cela s’avère nécessaire. Il faut aussi savoir que le sarcome peut se développer jusqu’à plusieurs années après l’injection et que le taux de récidive de ces tumeurs est très élevé. D’autre part, les vaccins contenant des adjuvants sont susceptibles de renforcer l’inflammation et ils sont donc à éviter. Il faut cependant savoir qu’il n’existe pas de vaccin contre la rage sans adjuvant et qu’il est nécessaire de demander que la dose injectée pour les autres vaccins soit sans adjuvant car ceux-ci ne sont pas spontanément proposés par tous les vétérinaires.
Le vétérinaire se doit d’effectuer un contrôle général et de se renseigner sur l’état de l’animal avant d’injecter le vaccin car la vaccination se fait sur un animal en bonne santé, qui n’est pas infesté de vers, le moins stressé possible, non infecté et qui n’a pas de contacts réguliers avec un foyer infecté par la maladie pour laquelle on souhaite le vacciner. Néanmoins, les animaux immunodéprimés (tout comme les humains immunodéprimés) ou ceux sous chimiothérapie ne doivent pas recevoir de vaccins en raison du risque de survenue de maladie infectieuse vaccinale. D’ailleurs, le fabricant de vaccins pour humains Merck stipule que les patients avec des déficiences immunitaires B ou T ou issus de lignées atteintes d'immunodéficiences B ou T, ne devraient pas recevoir de vaccins à virus vivants à cause du risque mortel qu'ils présentent. Les signes d’immunodéficience T ou B incluent les allergies respiratoires, les allergies alimentaires, l'eczéma, la dermatite, les atteintes neurologiques et les maladies cardiaques. D’autre part, si l’animal a présenté des effets secondaires à un vaccin, le vétérinaire choisira de ne plus le vacciner ou de changer de vaccin.
Aujourd’hui, avec le recul, leurs observations et leurs expériences, de plus en plus de vétérinaires ont conscience de tous les paramètres cités précédemment et leur désir est d’accompagner vos animaux dans leur globalité en prenant en compte leur âge, leur état de santé et leur historique médical. N’hésitez donc pas à consulter votre vétérinaire, à lui demander des informations supplémentaires et à le questionner sur ce sujet.
Si vous souhaitez que votre petit museau soit accompagné à la suite d’un vaccin, à titre préventif ou pour le soutenir dans sa pathologie, n’hésitez pas à me contacter.
Bien à vous.
Mélanie - L'âme agit du Vivant
Naturopathe animalière
Bibliographies :
Livres :
- Toxic croquettes – Dr. Jutta Ziegler
- Guide de naturopathie vétérinaire – Maïté Molla-Petot et Dr. Dominique Grandjean
- La maladie de mon animal a-t-elle un sens ? Sandra Rohrbach et Dr. Alain Christen
Vidéos :
Liens :
Le protocole 2018 sur la primovaccination du chaton et du chiot est disponible pour les abonnés de «Le Point Vétérinaire» sur le lien ci-dessous ou vous pouvez me contacter ici sur mon site afin que je vous le transfère par e-mail en pdf :
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